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Sommaire
ChatGPT a donné le “la” en matière d’Intelligence Artificielle (de type conversationnelle pour cet outil). Derrière s’en ai suivi l’éclosion de dizaines autres IA, qu’elles soient reconnues ou non, dont les spécificités sont vastes : génération d’idées, d’images, de vidéos, de texte, recoupement de données, traduction, etc. Je me suis demandée quel était l’impact de ces technologies intelligentes sur le marketing, et plus spécifiquement en SEO. Pour me répondre, 4 experts dans leur domaine : Benoît COLLET, Matthieu CORTHESY, Gwendal COSSON et Paul VENGEONS.
Retrouver leurs interviews complètes juste ici :
Matthieu CORTHÉSY
La première fois que l’on a parlé de l’IA c’était en 1950, par Alan TURING et son fameux test de TURING que l’on utilise encore maintenant pour définir ce qui est une Intelligence Artificielle, si elle est pertinente ou pas. Ce test, c’est tout simplement de poser des questions via une interface, en alternant humain et machine. Si elle n’arrive pas à détecter la différence entre ces deux interlocuteurs, l’IA a passé le test de TURING.
On pensait que cela n’arriverait jamais, mais aujourd’hui on y est, on a dépassé ça. On ne parle pas encore d’”intelligence”, mais on parle de conversation que l’on peut avoir avec une machine, qui nous répond avec des réponses de types “humaines”.
Il y a cette citation que j’aime bien, du patron de Nvidia “ChatGPT, c’est le moment IPhone de l’Intelligence Artificielle”, dans le sens où cela fait longtemps que cela existe. Il y a eu des hauts et des bas, et là nous sommes dans un véritable haut où tout le monde a peut accéder à un outil du type Intelligence Artificielle Générative.
Paul VENGEONS
Quand je pense à l’IA, je pense tout de suite à “accélérateur humain”. Je ne parle pas forcément d’élaborer des stratégies SEO pertinentes orientées ROI de A à Z, mais plutôt que ça va nous permettre de gagner beaucoup de temps sur tout l’aspect opérationnel et donc typiquement la rédaction, je trouve que c’est LE champ d’action majoritaire de l’IA au sein du SEO et du marketing digital. La création de contenu, la rédaction de texte. J’estime que si on l’accompagne bien, avec un humain derrière qui prompt et relie bien les éléments, ça peut produire du très bon travail.
Donc vraiment l’”accelérateur” de ce que l’humain peut faire.
Benoît COLLET
C’est très large. On parle beaucoup d’IA en ce moment, mais c’est beaucoup d’IA générative – générer des textes, des images, tout ce qu’on veut – et moi je la trouve plus puissante sur des algo, mais ce n’est pas ce dont on parle aujourd’hui. C’est-à-dire l’IA qu’il y a dans les algo de toutes les plateformes type LinkedIn, Google et compagnie, on n’en parle pas trop.
Sur l’IA générative, c’est un gain de temps, si on veut résumer le truc. C’est de l’efficacité en plus si on maîtrise bien l’outil.
Gwendal COSSON
Pour moi, l’IA c’est un outil d’aide à la productivité qui va décupler le pouvoir de production, et dans mon activité, la production est essentielle. S’il n’y a pas de contenu on a rien du tout : on fait pas de SEO, on fait pas de webmarketing. L’IA ça me permet de donc d’avancer plus vite, de faire des analyses, de faire de la recherche, ça me permet de produire du contenu, ça me permet de solutionner des problématiques, c’est aussi simple que ça.
B.COLLET
Il y a dans le produit et dans le quotidien des équipes.
Dans le produit, il y a eu plusieurs choses, sur les algo. Là aujourd’hui, c’est un travail qui s’est fait à l’externe de l’outil dans un premier temps. C’est-à-dire que c’est un outil qui s’auto-porte, que l’on donne ou que l’on vend à certains clients, mais pas à l’extérieur. C’est PlezIA. Concrètement, c’est de l’OpenIA à 4G, donc cela permet de gagner du temps. Ce n’est pas juste ChatGPT. Tu vas avoir ce que nous on appelle des “potions”. Par exemple, une potion va être de dire “d’écrire un article”, ton article il est préfait. L’objectif, c’est de le mettre dans un domaine en particulier. Si tu travailles dans un domaine très très précis, tu peux le pré-formater avant comme ça tu n’as pas à refaire tous les prompts.
Et les équipes utilisent ChatGPT, que l’on voit de plus en plus. Il est souvent ouvert quelque soit le domaine : chez les market’, chez les commerciaux, chez les développeurs. On l’a dans une fenêtre et ça nous aide à gagner du temps. On va lui poser des questions, il va nous répondre. C’est l’usage principal aujourd’hui, plus que la génération de texte.
M.CORTHÉSY
Je suis effectivement au taquet sur l’outil, bien évidemment. J’ai d’ailleurs sorti un livre qui s’appelle “ChatGPT en entreprise – Le guide complet pour maximiser votre productivité” dans lequel je donne des conseils. Ce livre, j’ai pu l’écrire en seulement 4 mois, ce qui est assez rapide. Mais je tiens à préciser que je n’ai écrit aucune ligne du livre avec ChatGPT. En revanche, l’outil m’a aidé dans beaucoup d’aspects de l’écriture comme le sommaire, résumer des articles, pour trouver des angles d’introduction d’un sujet, pour compléter certains éléments. Dans mon cas c’est un bon exemple, je lui délègue de petites tâches au quotidien mais pas en disant qu’il va écrire un livre ou un article en entier.
P.VENGEONS
J’ai commencé l’IA quand il y a eu une “hype” autour des outils avant ChatGPT, type Marc Copy et Jasper. J’ai d’ailleurs beaucoup utilisé Jasper au tout départ, pour notamment un site qui parle de WheyProtein. Ce site là, au début, je voulais m’en occuper. La vocation était de le référencer et pourquoi pas d’en tirer des revenus ensuite, mais le premier objectif était de générer du trafic SEO qualifié dessus. Je n’avais pas le temps de rédiger des articles de A à Z, j’étais en alternance et donc j’ai utilisé Jasper comme ça.
J’ai fait pas mal Jasper au début, puis quand Chat GPT est sorti gratuitement pour tout le monde, j’ai fait du “full” Chat GPT et j’ai trouvé une qualité équivalente à Jasper.
Comme la plupart des rédacteurs SEO je pense, ça a vraiment été pour la rédaction au départ, avant de penser au traitement des données. Sachant que la rédaction, est l’un des postes de dépenses les plus importants dans le SEO et quand on voit que l’on peut faire de belles choses avec l’IA – bien que cela ne remplace jamais le travail de recherche d’un rédacteur, et c’est pour cela que je travaille toujours avec des rédacteurs – l’IA est vraiment une petite révolutionne.
B.COLLET
À titre perso, avant ce que je faisais, c’était surtout de la traduction et de la modification de manuel. Aujourd’hui, ce sont des choses que tu peux faire quand tu fais des articles “quick and dirty”. Ce n’est pas très propre, mais j’ai pu le tester.
Chez Plezi, on utilise pas d’IA dans nos articles et c’est fait exprès. On va peut-être m’utiliser pour compléter des idées, mais pas pour de la rédaction pure. Justement, nous on prend l’effet inverse. C’est-à-dire que Plezy est devenue une marque dans laquelle les personnes reprennent pas mal d’articles, les remodèlent avec de l’IA et les publient. Donc si nous aussi on intègre de l’IA, nous sommes morts. Donc on cherche à faire autre chose, se différencier pour que les personnes qui rédigent avec de l’IA nous passent devant.
M.CORTHESY
Pour la génération d’urls, par exemple.
Mais aussi pour la génération d’objets de mail.
J’intègre mon mail dedans, sans le nom de la personne pour respecter la protection des données, puis ça me génère 3 variations d’objets de mail. Ça me fait gagner 10 secondes par mail, mais ça se mesure à l’échelle du nombre de mails que je fais. Il ne faut pas voir trop gros, surtout au début, et tester sur des petites choses.
G.COSSON
Pour la génération de texte, l’analyse, la recherche d’idées, réflexion, détection, production, ça va être ChatGPT.
Ensuite pour alimenter les contenus multimédias, ça va être les outils d’images comme on a dit Dall-e, MidJourney, Firefly et pour la vidéo Synthesia.
J’essaie de créer un cercle vertueux en capitalisant mon temps de recherche sur l’IA et mon savoir-faire en formation. J’évite de faire de la théorie, je crée des démarches, des étapes préétablies avec l’IA, ultra sur mesure parce que chacun a ses problématiques. Et l’avantage de l’IA c’est que ça propose des solutions très personnalisées.
Il n’y a même plus de frontières avec l’IA en fait, le marché est en train d’exposer en termes d’outils et de fonctionnalités.
La seule limite, c’est nous. Où est-ce qu’on met nos limites ? Ce qui est bien avec l’IA c’est qu’aujourd’hui, on peut faire quasiment ce qu’on veut. Avec l’IA, il peut y avoir une solution pour tout, mais attention, elle n’est pas la solution à tout.
On pourrait presque parler de créativité. Les limites, ce sont celles que l’on s’impose, mais on a toujours besoin de soi pour maîtriser l’IA, pour lui communiquer des informations, pour la critiquer parce que l’IA se critique aussi. Il faut garder le sens critique, dire ce qui est bien, ce qui n’est pas bien. L’IA peut nous faire croire des choses dans le sens où elle a sa propre vérité et nous on a notre propre vérité aussi. Donc c’est on a un travail à faire en amont de l’exploitation de l’IA et à faire après l’exploitation de l’IA pour apprécier son travail, bouger son travail et c’est toujours l’optimiser parce que c’est ça ne sera jamais assez bien.
M.CORTHÉSY
En exemple, pour un site e-commerce où on doit faire des variations de personnalisations, là, l’IA peut nous aider, car on a une base. C’est-à-dire qu’on va juste faire une mise à jour du contexte à faire à la chaîne. On a donc une base déjà bien établie, et un morceau qu’on aura à mettre à jour. Un côté customisation.
Il y a également l’utilisation des GPT’s – chatbot personnalisés qui sont disponibles avec ChatGPT – qui sont vraiment top pour les SEO. J’y vois un énorme potentiel. Déjà dans l’analyse, la critique, l’audit SEO. Mais aussi dans la rédaction d’articles, en lui donnant les éléments à mettre à jour, les mots-clés, l’article, puis on lui demande de rédiger en intégrant ces éléments. On a alors créé et programmé un GPT’s. Ca, on peut le faire à la chaîne.
Pour la traduction aussi, il est très bon. Par rapport à Deeple – plus du littéraire -, dans mon cas étant basé en Suisse où ça parle anglais, français, allemand, italien, on demande à ChatGPT de traduire en allemand mais dans un contexte suisse de tel canton.
C’est finalement de l’automatisation, lorsque l’on fait la même tâche de manière répétitive (proposition d’url, de titre, de conclusion lors de la création d’articles).
B.COLLET
Là où je le trouve puissant, c’est en tant qu’assistant.
On donne l’article en lui demandant ce qu’il manque par exemple.
D’un point de vue ton, etc, c’est encore un peu tôt, mais ça va arriver j’en suis persuadé. Ça demande beaucoup de temps pour rédiger des choses. L’IA va faire mieux qu’un rédacteur basique, quelqu’un qui n’a pas trop d’expérience dans le sujet. Mais si tu sais de quoi tu parles, tu vas aller plus vite en écrivant toi-même qu’à le faire faire pas une IA.
Ça va être bien quand il y a besoin d’échelle. Par exemple, typiquement les SEO veulent qui veulent créer énormément d’article par semaine, par jour, je comprends, il n’y a que l’IA qui peut avoir ce niveau de productivité. Mais chez Plezi, nous n’avons pas besoin là.
Là où ça va être intéressant avec l’IA, c’est lorsqu’il faut changer de type de contenu. La plupart de nos articles viennent de nos “Plezi Decode” – des lives que nous faisons toutes les 2 semaines – on prend le live, on peut faire la transcription, le résumé, derrière on peut faire un brief d’article. Ça n’empêche pas que notre rédactrice, lorsqu’elle rédige l’article, peut utiliser un peu d’IA, mais nous avons pu gagner énormément de temps avant. Ça ne va pas être tant la rédaction pure qui va être chronophage, mais tous les process, les déclinaisons en tweet, en post LinkedIn, en newsletter, etc. Là, l’IA est super puissante.
C’est là dessus que l’on travaille et je pense qu’on l’utilise encore mal au quotidien chez Plezi, pas encore assez bien. Mais on travaille pour l’intégrer directement dans l’outil, parce qu’on a tous les contenus dans l’outil.
En SEO, je le trouve aussi puissant lorsque l’on relie des statistiques avec des articles. On peut des choses très sympa comme l’analyse de la Google Search Console, l’IA sait très bien le faire, voir mieux que 80% des marketeurs. L’IA sera capable de dire que “cet article tu l’a optimiser pour X, alors que tu as Y opportunité”.
P.VENGEONS
Pour moi l’enjeu majeur pour les entreprises est de pousser les personnes en interne à utiliser l’IA.
Pour des jeunes profils comme moi, c’est facile, on prend ça comme un jeu, on teste, et on apprend.
Mais pour d’autres, l’IA va sembler complexe, voire va faire peur.
D’où l’importance d’inciter tout le monde à utiliser l’IA.
Dans le lot, certains profils s’amuseront réellement avec et trouveront des moyens de gagner du temps sur pas mal de tâches, ce qui bénéficiera à l’entreprise in fine.
D’ailleurs je pense que c’est ici la finalité recherchée : arriver à automatiser ses process grâce à l’IA, en utilisant par exemple l’API OpenAI.
G.COSSON
Pour moi, la formation c’est carrément une manière de mettre le pied à l’étrier. Ça permet de voir toutes les possibilités : ce qu’on peut faire, ce qui existe déjà.
L’IA, c’est très jeune, donc les entreprises doivent s’y intéresser en mettant en place une veille et de se pencher sur le fait de savoir comment fonctionne l’IA ? Quel est l’intérêt réel de l’IA ? Car ça ne va pas être un multi miracle.
Pour les entreprises, il y a une valeur monétaire très importante. Mais la valeur data avec l’IA prend une nouvelle dimension, car elle va permettre de prendre des décisions plus vite en analysant toute cette data. Si une entreprise veut se mettre à l’IA pour se mettre à l’IA, parce que les autres se mettent à l’IA pour moi, ça ne va pas fonctionner. Le sujet doit avant tout intéresser.
Ce qui peut aussi être intéressant pour une entreprise c’est de mettre en place une stratégie d’intelligence artificielle ponctuelle, sur 1 mois, où elle va tester l’IA, voir ce qui peut être fait. Ce n’est pas une solution miracle. Peut être que le constat sera « OK ça me sort des choses. Mais finalement ce sont des choses que je suis capable de faire, voire que j’ai l’impression de mieux faire. ». En revanche, il y aura des entreprises qui vont se dire « Oui ça change vraiment les choses, ça peut être intéressant. ». Ça va dépendre de la taille des entreprises, de leur activité.
Certaines entreprises peuvent aussi réfléchir, dans un futur plus ou moins proche, à développer une IA en interne, pour se protéger des dérives, de la fuite de données, et ça va permettre aussi de capitaliser sur ses propres ressources.
M.CORTHÉSY
Cela peut générer des craintes et des peurs dans la rédaction web. On se dit que cela peut remplacer le job. Alors, l’IA peut remplacer certains aspects du job, mais je ne pense pas que cela va le remplacer en totalité. Et pour les experts SEO qui se disent qu’ils vont être remplacés par une machine, nous en sommes très loin. D’ailleurs, un étude de Harvard dit que l’on peut gagner jusqu’à 40% de productivité supplémentaire, mais uniquement si nous sommes déjà bons dans le domaine. C’est le message pour moi aujourd’hui, “Vous êtes déjà bon SEO, vous serez encore meilleur avec l’IA. Par contre, elle ne va pas vous remplacer.”. C’est important d’en être conscient.
Le risque en revanche de ne pas utiliser l’IA, c’est de se retrouver à la traîne, sur le long terme.
En revanche, il faut conserver la réflexion humaine et toujours vérifier et corriger un contenu avant de le publier. L’IA peut faire des erreurs, halluciner et mentir pour combler les vides.
B.COLLET
Globalement, et pas que dans le SEO. Je pense que l’IA ne va pas remplacer beaucoup de métiers, mais va tuer le “stagiaire”. C’est-à-dire que le stagiaire bossant sans IA, cela va être compliqué.
Un expert sera toujours un expert, avec ou sans IA. En revanche, les personnes vont pouvoir devenir des “experts” de plus en plus vite grâce à l’IA. Ele va aider les personnes dans les tâches sur lesquelles elles sont les moins efficaces, donc en laissant de côté cet aspect, on peut se faire dépasser. Peut importe le statut de la personne.
Donc ceux qui n’ont pas le réflexe d’utiliser ces outils d’IA ne vont pas être remplacés, mais cela va être compliqué.
Il est important de prendre en compte que le SEO, c’est du marketing. Et la base du marketing, c’est de se différencier. Sauf que l’IA ne réfléchit pas comme ça. Elle va prendre des choses qu’elle a déjà vu et les restituer. C’est pourquoi, pour la partie innovation, il va falloir se différencier par des prompts, etc, pour qu’elle nous sorte quelque chose de viable.
Alors oui, l’IA va être amenée à nous rattraper, mais notre force, c’est de mettre de l’humain et de la créativité.
G.COSSON
Aujourd’hui, il faut dire qu’il y a des choses bluffantes, mais l’IA a ses limites sur certains domaines très spécialisés, ce qu’on appelle du « pâté de contenu ». Que ce soit sur du contenu textuel, du contenu visuel, du contenu audio ou du contenu vidéo. La qualité peut vite être moyenne. Donc quelles sont vos priorités ? Est-ce qu’on doit faire vite ? Et sur des choses moyennes, est-ce qu’on doit prendre le temps de faire des choses de qualité optimale ? En SEO par exemple, l’IA pour nous aider à faire du contenu très rapidement en quantité. Reste à voir si c’est du contenu de qualité en ordonnant à bon escient l’Intelligence Artificielle.
On peut utiliser l’IA pour faire de l’artisanat dans le sens où on peut faire des contenus très chiadés. Mais en fait l’IA va nous faire gagner du temps. Elle peut nous aider à trouver les sujets de contenu, elle peut nous aider à trouver les trames de contenu, elle peut nous aider à alimenter ces trames. En revanche, des exemples réels, elle ne les aura pas, elle va inventer des choses. Donc à nous d’alimenter avec du réel.
La machine essaie d’imiter un rendu humain, donc elle va générer des choses assez généralistes, donc à toi de pousser les choses pour apporter un biais, apporter une appréciation, apporter une critique.
L’IA n’est pas encore autonome, il faut toujours lui apporter du contexte, de la personnalisation, surtout si on écrit du contenu pour telle ou telle entreprise, les choses ne vont pas être tournées de la même manière.
P.VENGEONS
Le risque majeur est de croire que l’IA seule peut suffire à produire du bon contenu, toute la valeur de l’output réside aujourd’hui dans la qualité de l’input.
Faites des prompts poussés, relisez, demandez à l’IA de reformuler, pour obtenir le rendu parfait !
P.VENGEONS
Alors j’ai justement un template de prompt que j’utilise pour tous mes sites, il marche plutôt bien, je pourrai te l’envoyer : Obtenir le prompt
Globalement on a une partie sur le contexte : donner un rôle à l’IA, lui dire qu’elle va rédiger sur un site parlant de tel sujet, que le sujet de l’article est X.
Ensuite on a une partie sur le ton à employer, le but est de s’approcher au maximum d’une rédaction humaine. On incite donc l’IA à faire des phrases de transition naturelles, à mettre un brin d’humour, à s’adresser aux internautes…
Et finalement, l’essentiel en SEO : on lui donne le plan complet de l’article, avec tous les <hn> !
B.COLLET
Analyser l’existant
Donner un article et l’export de mots-clés de la Search Console à ChatGPT. Puis lui demander “comment optimiser cet article, à partir des résultats obtenus”.
Il sera en capacité de dire sur quel mot-clé l’article est référencé. Mais également de proposer d’autres pistes de mots-clés sur lesquels l’article n’est pas référencé et disposant de bonnes opportunités, grâce à telle ou telle optimisation.
Détecter les opportunités de captation de lead
L’IA est capable de détecter les intentions de recherche, source de téléchargement comme les PDF.
Par exemple, pour le juridique ou le RGPD qui sont des domaines souvent flous, les personnes vont chercher des documents et des PDF et les télécharger très facilement.
M.CORTHESY
J’en parle dans mon livre notamment, c’est la méthode ACTIF, étant 5 points à bien intégrer dans son prompt pour obtenir des réponses plus pertinentes.
G.COSSON
Ce qui va être magique, c’est la mise en pièce jointe sur ChatGPT. Quelles sont les informations que je possède et qui n’existent pas sur internet, que les gens ne possèdent pas, que l’IA ne possède pas. À partir de ce moment-là, tu l’injectes sur ChatGPT, sans données personnelles et sensibles.
Il y a aussi une question à se poser lorsque l’on a une problématique : est-ce que l’IA peut la résoudre ? On demande à l’IA ce qu’elle ferait pour solutionner le problème et on exploite ensuite ses réponses, mais tout en conservant :
M.CORTHESY
En 2023, nous avons eu la phase de découverte. Là, nous sommes dans la phase de consolidation.
Je pense qu’il y aura des nouveautés qui vont arriver. Mais comme dans toutes les technologies, il y a des standards qui se mettent en place. Actuellement, c’est ChatGPT par OpenIA qui les donne. Microsoft Copilot ou Google Gemini, font la même chose que ChatGPT, mais leur force c’est qu’ils intègrent ces standards dans leurs systèmes. C’est peut-être ça qui va faire la différence. Gemini m’intéresse, pas parce que c’est mieux que ChatGPT, mais parce que ça peut être intégrer dans Gmail, Google Slide, Google Sheet. Tout comme Copilot avec PowerPoint, Excel, Word, etc.
Il y aura donc l’intégration de plus en plus forte de l’IA dans chaque outil. Des outils comme SEMRush sont peut-être aussi en train d’intégrer de l‘IA dans leur outil.
Par contre, si on a une réflexion plus stratégique, ChatGPT est le meilleur, car il met l’innovation de son côté. Dans un monde parfait, il faut avoir les outils actuels – Google, SEMRush – couplé à l’IA pour les petites tâches. Pour les plus grandes tâches, il y aura ChatGPT, Google, on ne sait pas qui sera le prochain. En tout cas, l’IA sera présente.
G.COSSON
Pour moi, ça fait grandement évoluer le métier, ça change des choses au niveau de l’automatisation. Ça va changer des choses en termes de productivité. Il y aura des chamboulements sur les professionnels qui vont bien exploiter l’IA et ceux qui vont mal l’exploiter, en termes de performance.
Quand la Search Générative Experience va arriver en France, on va, on va rigoler, ça va être génial de tester des choses.
Ce sont les plus malins qui vont s’en sortir dans le sens où ce sont ceux qui vont mieux vendre leurs produits, mieux valoriser leurs produits et beaucoup plus travailler sur l’image de marque (entreprises, produits, services mais aussi professionnels qui doivent se mettre en avant pour devenir une référence).
Et en ce qui concerne l’industrie, pour moi ça va la chambouler. Je ne sais pas comment pour l’instant, mais ça a changé en termes de productivité, de qualité et quantité de contenu.
Pour moi, ce sont les entreprises les plus malignes qui vont s’en sortir, et puis celles qui ne se remettent pas en question et ne testent pas.
B.COLLET
Je pense qu’on utilisera tous l’IA et tout le temps sans s’en rendre compte avec tous les outils qui seront “perfusés” à coup d’IA.
En revanche je pense qu’il y aura un petit retour en arrière en SEO, car il y a trop de pollution.
J’ai quand même du mal à voir comment cela va évoluer dans le SEO, mais on voit de grand experts dans le domaine qui reviennent à des choses plus basique (Inbound Marketing) et être son propre canal.
Je pense que l’on va se diriger vers du multimédia, car le texte sera en grande partie tout automatisé donc la différenciation se fera ailleurs.
P.VENGEONS
Google SGE est l’évolution la plus court-termiste selon moi. Mais cette innovation de Google n’est pour l’instant pas amenée à faire disparaître le SEO pour les sites. Il existe déjà une position 0 proposée par Google, SGE va seulement prendre plus de place au début des résultats de recherche. SGE a ses limites.
Pour des contenus informationnels, effectivement cela peut être un plus pour les internautes, en revanche, pour du contenu business, cette IA ne propose pas de résultats cohérents avec la demande.
Par exemple la recherche « agence Tiktok », Google SGE va surement proposer une définition de ce que c’est, mais l’internaute est à la recherche d’une agence. Il va être amené à scroller pour trouver une ou des pages répondant à son besoin. SGE n’est pas encore optimal pour des intentions business.
Dans le meilleur des cas, SGE pourra proposer un classement des meilleures agences Tiktok. Nous n’aurons qu’à faire en sorte de manipuler ce classement, notre rôle ne changera pas.
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